ECRITURE MANDOMBE, promue par KIMVUKA NTUKA KONGO
L’écriture Mandombe s’articule autour de sept éléments de base qui constituent sa structure et à partir desquels on peut émettre tous les sons imaginables et prononçables et ce, suivant les lois de transformation. Il s’agit du Mvuala, de Yikamu et de cinq Kisimba.
De la combinaison de signes de base (formes de chiffres) appelés les Mvuala za Mpamba avec le Yikamu, il est né des Mvuala za Piluka qui, à leur tour, additionnés aux Mvuala za Mpamba donnent des Mvuala za Mpimpita ou Mvuala complexes ou encore signes complexes qu’on qualifie des consonnes. A proprement parler, il n’existe pas de consonne. Seulement, le Mvuala complexe combiné à un Kisimba forme un phonème. Donc le terme Mvuala que nous utilisons désigne le Mvuala complexe issu de la combinaison de signes et des lois de transformation.
Ainsi, la combinaison des Mvuala (consonnes) avec des Bisimba (voyelles) selon la famille et/ou la position des Mvuala, donne des Mazita (syllabes).
Le Mandombe est donc une écriture syllabique qui s’écrit de gauche à droite ou de haut en bas. Chaque Zita (syllabe) comprend un Mvuala (consonne) qui détermine la direction d’écriture de la syllabe. Cette consonne appelée consonne principale est parfois précédée ou suivie d’une autre consonne appelée consonne secondaire qui forme un groupe consonantique appelé Mvuala za Kimbangu ou encore suivie de deux voyelles. Dans ce dernier cas, le second Kisimba (voyelle) peut prendre la forme d'une marque diacritique lorsqu'il suit un premier Kisimba (voyelle). Ce second Kisimba est alors appelé koma-koma ou voyelle complémentaire (Illustration 3).
Chaque consonne dispose d’un point d’entrée et d’un point de sortie. Voir Illustration 2. Le point de sortie de la consonne principale détermine l’orientation de la voyelle ou de la consonne secondaire si celle-ci la suit. Cette orientation consiste en la rotation ou en la symétrie des lettres précédentes ou suivantes. Il existe quatre catégories de consonnes principales qui déterminent l’orientation des lettres précédentes ou suivantes correspondant aux quatre positions de la graphie Mandombe (Nkenge, Nkandu, Nsona et Konzo). Chaque position détermine un point d’entrée de la consonne et il est symbolisé ici par un point rouge et est appelé Singini. Mais dans l’écriture proprement dite on ne le fait pas apparaître.
Prenons l’exemple de la syllabe Ba. La consonne B est d’orientation Nord-Est car son point de sortie se trouve en haut à droite . De ce point de sortie, on attache la voyelle A. Ce point d’attache de la voyelle représente le point d’entrée de la voyelle. Ici la flèche indique le sens de l’écriture (voir Tableau sens de l’écriture).
La présente proposition comprend vingt et un caractères de base subdivisés en seize consonnes, et cinq voyelles. A cela s’ajoute d’autres caractères, à savoir les groupes consonantiques, les caractères migratoires et les caractères des syllabes occlusives, les voyelles complémentaires ainsi que les voyelles autonomes.
Dans une syllabe sans consonne on utilise un Mvuala za Mpamba (un signe simple) pour écrire une voyelle autonome. Ce signe sert de support à ladite voyelle pour la distinguer d’une voyelle simple. Ainsi, la syllabe A s’écrit comme suit :
Lorsqu’il y a une diphtongue, la seconde voyelle ou la voyelle complémentaire (Nkoma-Nkoma) prend la forme diacritique qui s’écrit au dessus ou au dessous de la première voyelle suivant l’orientation de la consonne. Il convient de préciser que dans le cas de diphtongue, il y n’a pas de distinction entre U et W si celles-ci sont en position de première voyelle. Autrement, le W devient U. Aussi, la forme diacritique s’écrit toujours au point de sortie de la première voyelle.
Le Mandombe dispose de huit signes de ponctuation particuliers appelés Bisinsu.